Qu’est-ce la sophrologie?

On entend très souvent, depuis quelques années, les médias aborder le thème de la sophrologie:

Pour la préparation de chanteurs lors des nouvelles émissions à succès, dans “santé magazine de France 5” pour des soins thérapeutiques à durée brève, au journal télévisé, à propos de séances individuelles, pour la confiance et l’estime de soi notamment. Pour les adolescents, les personnes en reconversion, mais aussi comme outil de bien-être ou de gestion du stress en entreprise.

La sophrologie était déjà utilisé par les médecins et des sages-femmes.

Elle s’est développée dans le sport à partir des travaux menés par le docteur Abrezol lors des Jeux Olympiques d’hiver de Grenoble en 1968. Cette compétition a couronné de succès sa préparation sportive puisque sur 4 skieurs préparés, 3 ont été médaillés.

La sophrologie se présente comme une pédagogie mettant à jour les facultés naturelles de l’être humain pour amener un état de bien-être et faciliter la conduite des actions harmonieuses et coordonnées.

Histoire et origines de la sophrologie:

Le terme de “sophrologie”  vient de 3 mots grecs qui se traduisent par étude, science de l’esprit serein.

Elle est née de l’hypnose et constitue une synthèse ordonnée de différentes techniques orientales et occidentales: du yoga de la pensée hindouiste, de pratiques issues du bouddhisme, du zen et de la pratique clinique.

Elle est le fruit des recherches entreprises par un psychiatre d’origine colombienne: Alfonso Caycedo, passionné de philosophie orientale et de techniques de relaxation dont il a purgé l’aspect mystique.

Il fusionne des techniques assurant l’autonomie d’action du pratiquant en intégrant des applications  tirées du courant phénoménologique.

La phénoménologie est une philosophie développée à l’origine par un mathématicien allemand du nom de Husserl. Elle est l’étude du phénomène tel qu’il apparaît à la conscience.

L’observation suppose de se placer du côté du phénomène en suspendant tout jugement, comme le vécu de la première expérience. C’est l’observation immédiate où seul l’instant présent est vécu et perçu.

Toujours dans le soucis de maintenir  l’autonomie, A.Caycédo intégre différentes techniques  permettant d’installer soi-même un état de relaxation y compris durant l’action.

Dans cette synthèse, il s’est beaucoup inspiré de ce qu’il a appris de l’hypnose et de ses expériences en Orient.

Il a eu l’idée d’utiliser différentes pratiques corporelles pour apprendre à varier ses états de conscience an agissant sur les niveaux allant de la veille attentive au sommeil en passant par l’attention flottante, la rêverie et installer durablement un état de conscience serein et lucide.

Il est ainsi possible de gérer pensées et émotions et d’accompagner les changements au quotidien.

Il a ensuite complété son approche phénoménologique avec une démarche existencielle.

Le paramètre existenciel sur lequel repose les séances est le moment présent, le passé n’étant plus et le futur n’existant pas encore.

Epistémologiquement, l’existencialisme repose sur un concept de Heidegger, l’idée de “être au monde” qui rompt avec l’idée de séparation entre “sujet et objet” . On retrouve ce lien dans l’état de rêverie et la relaxation dynamique qui est l’ensemble des pratiques corporelles en sophrologie.

La sophrologie est donc une science et un art que l’on développe pour améliorer la conscience à partir du corps et la perception de l’instant afin de mieux ressentir et accompagner le présent,  ses projets et souhaits.

Il y a différentes écoles de sophrologie:

Je suis issu de l’école française qui conserve les fondements caycédiens tels que la “végétothérapie” pour dénouer des bloquages corporels, équilibrer les émotions et accorder la sensibilité.

Mon école m’a rendu attentif à certaines notions de psychanalyse notamment celle de “transfert” dans le soucis d’assurer une distance éthique dans la rencontre et la conduite des séances.

Une autre particularité de ma formation est qu’elle est enrichie par un module de P.N.L dans l’optique de libérer la parole pour aboutir à la demande. L’expression verbale modifie et améliore la cognition, la compréhension du problème et permet sa résolution. Savoir exprimer une demande, un besoin et mettre en place une action sereine et  raisonnable vient renforcer l’unité de l’être “corps-esprit” et crée un cercle verteux entre quiétude, lucidité, estime et réalisation de soi.

Les mécanismes et fondements de la pratique:

La sophrologie repose sur l’axiome suivant:

Isolément, la pensée, l’émotion ou la sensation ont un impact les unes sur les autres.

L’émotion peut créer une pensée, un jugement et conduire à l’action. Elle favorise un processus chimique et crée même une sensation perceptible.

La pensée a un impact sur notre psychisme et crée une émotion. Elle a aussi un impact direct sur notre corps (comme saliver en imaginant mordre dans un citron ou dans un cornichon).

C’est dire que l’être humain est psychosomatique!

Ce que nous ressentons, pensons et exprimons influent donc sur la quiétude de l’instant, l’aptitude au bonheur, la réalisation de nos projets et l’état de santé.

La pratique vise à donner à l’individu la capacité d’agir sur son équilibre et bien-être. Responsable de son état, il apprend à entretenir le cercle vertueux sensation-émotion-pensée qui correspond aux relations corps, psychisme, conscience.

Si l’on parle aujourd’hui des effets de la sophrologie, c’est en raison d’avancées et de pistes de réflexions scientifiques.

Il y a 5 constatations et des réflexions tirées d’expériences cliniques et d’études menées en neurosciences notamment par l’imagerie cérébrale, qui mettent en évidence les mécanismes sur lesquels joue la pratique sophrologique:

  • La présence des neurones-miroirs, est à l’origine de l’apprentissage mimétique faisant que l’on exécute une action à partir de l’observation des gestes d’un individu et aussi, confère la capacité à s’émouvoir que l’on nomme « empathie ».
  • Et donc, deuxième constatation, l’absence de différence que fait le cerveau sur ce qui est réel ou imaginé. Selon Alvaro Pascual-Leone, un professeur en neurologie au Harvard Medical School « la seule pratique mentale semble être suffisante pour favoriser la modulation des circuits neuronaux impliqués dans les premières phases d’acquisition des automatismes moteurs » écrit-il en 1995.
  • Le conditionnement créant les réflexes conditionnés mis en évidence par Pavlov et la règle des 21 jours (du Dr Maxwel Maltz, chirurgien plasticien) pour mettre en place un nouveau fonctionnement et de nouveaux comportements.
  • Cette possibilité met en évidence la « plasticité cérébrale » qui est la capacité de nos neurones à faire et défaire des connexions synaptiques grâce à la pratique de pensées abstraites et paradoxales, comme la mise en action de l’imagination, de la créativité et de l’intuition.
  • Les électro-encéphalogrammes réalisés sur les personnes fortement créatives ont démontré une activité cérébrale supérieure des ondes « alpha » qui révèlent que ces individus se centrent à la fois sur les processus intérieurs que celles relatives à leur environnement. Cette activité met en évidence un dialogue entre les hémisphères cérébraux que l’on nomme « métaconscience » à laquelle la sophrologie entraîne.
  • Dernière réflexion et spéculation scientifique autour du “placebo” et de son effet qui permettraient la guérison par effet de la conscience sur le système immunitaire et l’organisme. Leur existence est toujours à démontrer mais l’on peut constater le recours du placebo par les firmes pharmaceutiques pour comparer l’efficacité d’un nouveau traitement. En sophrologie, nous avons l’obligation déontologique de demander et de suivre l’avis des médecins. Relativement à la dépression, selon des tests cliniques, la pratique de la pleine conscience a les mêmes résultats qu’un anti-dépresseur. Pour les maladies organiques, nous avons parfois recours à des techniques de visualisation par focalisation pour renforcer l’intention de guérir et la pensée positive, activer si possible le système immunitaire et favoriser tout comportement permettant l’amélioration de l’état de la personne, de l’organe ou du tissus malade.

La pratique en sophrologie

Elle repose sur 3 axes d’intervention avec 3 types d’exercices qui se combinent:

  1. L’apprentissage de techniques respiratoires pour la santé d’abord en apprenant à respirer de façon optimale. L’apprentissage de la respiration consciente renforce la cohérence cardiaque et influence directement le système nerveux.
    Les exercices désenclenchent, libèrent les émotions et apaisent ainsi le niveau de vigilance.  La respiration consciente permet en outre de ralentir, préparer et se mobiliser à l’action.
  2. Une pratique dite “psycho-corporelle” appelée Relaxation dynamique. Elle dispose de 4 degrés symboliques avec des vertus physiologiques et dans lesquels on sélectionne des exercices en fonction des besoins pour améliorer la communication entre sensations et attention, émotions et attention, sensations et mental. Ces pratiques visent à nouer un lien plus fort avec le corps à partir d’un vécu agréable.
  3. Des visualisations qui sont des contextes situationnels que l’on explore en état de détente pour favoriser l’attention et la concentration, la créativité avec l’imaginaire, la mémoire et les perceptions.

Ces pratiques ont une action sur les 3 états de l’être:
– corporel, instinctif, neurovégétatif, par effet sur le système sympathique et parasympatique, l’action ou la détente,
– psychique, narcissique, émotionnel, affectif et empathique,
– spirituel avec l’attention, la perception, l’autoréflexion, la pensée paradoxale et l’altérité.

Elle donne au pratiquant des clés visant à renforcer son action sur le corps, la cognition et le comportement.

Avertissement: et contre-indications:

La pratique sophrologique est contre-indiquée pour des personnes victimes de troubles psychotiques.

Les résultats bénéfiques repose sur la bonne volonté du pratiquant. Sa pratique exclue l’absence de consentement.

Certains états corporels (grossesse, problèmes cardio-vasculaires, accidents cérébraux, fragilités osseuses, articulaires et ligamentaires…) présentent des contre-indications partielles et doivent être indiqués avant l’élaboration de plans de séances. Il s’agit de prévenir des troubles de vertige, d’équilibre et des douleurs. Un examen médical est alors recommandé.

La portée de la pratique:

En raisons de l’application de la sophrologie et de ses limites, elle ne se substitue en rien à la médecine, à la psychologie ou la psychothérapie. Elle est un complément, un allié en tant que recouvrant le négatif et renforçant le positif. Le sophrologue est un chercheur disposant  d’un savoir relatif à sa méthode et sa pratique dans le respect de la confidentialité et de la déontologie de sa profession. Il répond à la demande de son patient ou client qui dispose de ressources mises à jour pour son rétablissement ou son développement. Le sophrologue accueille la personne où elle se trouve et l’accompagne là où elle veut aller. La pratique dépend de la requête, de la motivation et de l’investissement de la personne qui s’y prête. Générale, sa portée peut ouvrir à la réalisation personnel en l’aidant à affirmer son rôle d’acteur et de scénariste pour son accomplissement.

Les bénéfices et actions:

La trousse à outils pour des demandes précises:


Indications

L’ensemble des pratiques visent à Accroître la perception


Accroître la perception et jouer sur la sensorialité

La pratique sophrologique permet de développer la qualité de présence


Orienter l’attention

Les pratiques tendent à Mobiliser et détendre le corps


Harmoniser le lien au corps

Enfin, au terme de la pratique, la sophrologie donne la possibilité de redéfinir l’attitude que l’on a à propos de la vie et aussi vis-à-vis de soi. Elle est une action d’alliance, un engagement à s’accomplir et nous donne la force d’agir sur les habitudes.


Changer d’attitude et agir sur les habitudes

En conclusion:

Mon action vise l’amélioration de la qualité de vie de la personne en lui donnant la possibilité d’agir sur les choses qu’elle peut changer et qui importent :
La connaissance de soi et des capacités qu’elle peut déployer dans une éthique de bien-être et d’épanouissement.

C’est un accompagnement à l’autonomie pour un bien-être quotidien

La sophrologie est donc une discipline, avec ses méthode et des outils pour se définir, trouver ses repères et du sens

Elle apprend à conduire des facultés naturelles  dégagées  de représentation mentales et à soulager la capacité d’analyse.

Les praticiens aiment la sophrologie pour sa philosophie humaniste,
un art de vivre sain et serein.

David Lavoute, sophrologue-praticien en cabinet ou à domicile,
consultant sophrologue en entreprise